SASU ou auto-entrepreneur : quel type de statut faut-il choisir pour exercer son activité ?
Les étapes qui jalonnent le processus de création d’une entreprise sont multiples et multiformes. En effet, pour créer une société dans le but d’exercer son activité en toute légalité, il faut commencer par prévoir un budget. Au-delà des étapes préalables de création d’entreprise, il est également indispensable de choisir un statut ou une forme juridique pour son entreprise. Les deux statuts les plus adoptés dans l’univers de l’entrepreneuriat actuellement sont la SASU et l’auto-entreprise, découvrez ici lequel choisir.
La SASU : les principales caractéristiques de ce statut
Encore appelée Société par Actions Simplifiées Unipersonnelles, la SASU fait partie des formes juridiques les plus prisées en entrepreneuriat. Il s’agit en réalité d’une SAS mise en place pas une seule personne, qu’elle soit morale ou encore physique. Plusieurs caractéristiques permettent de distinguer la SASU des autres statuts juridiques.
La structure et la souplesse du cadre SASU
Dans une SASU, ce sont uniquement les statuts rédigés et déposés qui régissent le mode de fonctionnement de la structure de l’entreprise. Par conséquent, celui qui crée une SASU bénéficie d’une liberté inconditionnelle d’organisation dans la structure. Pour que cela ait lieu, il faut s’occuper astucieusement du processus de rédaction des statuts de l’entreprise en tenant compte des différentes particularités du fonctionnement et de l’activité.
Notez que la SASU est également intéressante sur un autre point. En effet, dans une Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle, la responsabilité du dirigeant se limite à la hauteur de ses apports. Il s’agit d’un choix déterminant quand un entrepreneur se lance en touchant ses allocations Pôle emploi. Avec cette forme d’entreprise, vous avez la possibilité de continuer à percevoir 100% de votre allocation chômage tant que votre entreprise ne vous donne pas la possibilité de vous verser une rémunération.
La hausse du coût des formalités juridiques et administratives de la SASU
En ce qui concerne les formalités, à l’instar d’une SAS, il est indispensable de respecter certaines étapes nécessaires à la création d’une SASU. Il s’agit en fait des différentes démarches administratives et juridiques qui jalonnent le processus de création d’une SASU :
- Rédiger soigneusement les statuts de la SASU en se faisant accompagner par juriste ;
- Rédiger et publier l’annonce légale dans un Journal habilité ;
- Déposer le capital social en banque et récupérer l’attestation de dépôt du capital ;
- Déposer l’annonce légale rédigée dans un journal dédié ;
- Déposer le dossier de constitution finalisé auprès du Guichet Unique.
Sachez que les cinq étapes ou formalités suscitées sont toutes chronophages et nécessitent un investissement extrêmement important. Il faut donc prévoir une somme qui se situe entre 300 et 400 euros pour les formalités et pour les rédactions, vous avez besoin d’au-moins entre 150 et 500 euros.
Quelles sont les principales caractéristiques de l’auto-entreprise ?
L’auto-entreprise est l’incarnation même de la simplicité dans l’univers entrepreneurial. Encore connue sous le nom de micro-entreprise, l’auto-entreprise n’est pas en réalité une forme de société. En effet, il est question d’un type de régime fiscal et social particulièrement simplifié de la société individuelle. Pour faire clair, un auto-entrepreneur est un entrepreneur individuel ayant choisi la simplicité pour le processus de création et de gestion de son activité.
Étant donné qu’il est en entreprise individuelle, un auto-entrepreneur exerce son activité en son propre nom. C’est ainsi qu’on dit que la micro-entreprise est une personne physique qui exerce une activité donnée. Notez que c’est également pour cette raison que les autorités ont soumis les micro-entreprises à l’impôt sur les revenus et non à l’impôt sur les entreprises. La principale caractéristique d’une auto-entreprise est la limitation du chiffre d’affaires.
Quels profils de travailleurs peuvent ouvrir une SASU ou une micro-entreprise ?
L’auto-entreprise et la SASU sont toutes deux des formes d’entreprises ouvertes à plusieurs profils de travailleurs. Au nombre des personnes ayant le droit d’ouvrir une SASU ou une auto-entreprise, nous pouvons citer :
- Les personnes à la retraite après les longues années de service ;
- Les étudiants sur les bancs des études ;
- Les demandeurs d’emploi désirant se créer une source de revenus fiable ;
- Les salariés voulant s’engager dans le monde de l’entrepreneuriat.
Toute personne qui se trouve dans l’un des cas suscités peut facilement se mettre à son compte sans pour autant perdre son salaire. Vous conservez également vos pensions de retraite de même que vos allocations chômage. Cependant, les autorités compétentes ont soumis la micro-entreprise à quelques restrictions plus ou moins importantes.
En effet, vous ne pouvez pas ouvrir une auto-entreprise pour exercer des activités agricoles qui relèvent de la Mutualité Sociale Agricole. Vous n’avez pas non plus la possibilité d’exercer les activités comme la location d’immeubles professionnels ou non meublés. Comme autres activités interdites en micro-entreprise, il y a les activités qui relèvent de la TVA et les activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur.